Cercle horticole

Mise à jour : 08/02/2009 07:08:05

 

Table des matières     Info

 

 

 FLEURISSEZ VOS DALLAGES.   PLANTER UN PÊCHER

La préparation d’une culture de chicon

   CONSOUDE   La sauge

Produire son Ail   Le hérisson

 

FLEURISSEZ VOS DALLAGES.

S’il vous vient l’idée de fleurir vos dallages, l’idéal, c’est au mois d’octobre, époque propice pour les plantations de rocaille naines et vivaces, avant les gelées.

La surface occupée par les allées dallées est définitivement retirée à la végétation et un pavage prend sa place. De tels revêtements ne sont pas nécessairement en accord avec le cadre et ils ont comme effet insoupçonné de « rapetisser » le jardin. Le jardin ne doit être dallé que pour l’indispensable, pour les endroits que l’on visite souvent. Il est dès lors nécessaire que le dallage soit résistant et stable.

Les surfaces dallées inspirent l’uniformité et l’ennui ; c’est pour cela que la végétation doit toujours intervenir pour atténuer cette impression. Installées sur un lit de sable ou de gravier, afin de favoriser leurs assises, elles sont un milieu idéal pour les plantes arbres. Pour des végétaux qui ont besoin d’un sol plus riche, une ou deux poignées d’un mélange composé de terreau et de compost à parts égales seront ajoutés au fond. Le choix des plantes dépendra toujours du type d’allée, du matériau utilisé et de sa pose qui ne sera pas rectiligne, de préférence quand elle conduit vers la maison.

Cette végétation va noyer l’allée dans la verdure qu’est un jardin. On veillera cependant d’éviter d’assortir des espèces très différentes, car l’uniformité de la végétation contribue à donner une plus grande sensation d’espace. Il est indispensable de désherber soigneusement le dallage avant la plantation et jusqu’au développement des plantes choisies. Celles-ci étoufferont par la suite ces mauvaises herbes en se développant.

Le choix des plantes dépendra toujours du type d’allée, du matériau utilisé et de sa pose qui ne sera pas rectiligne, de préférence quand elle conduit vers la maison.

Cette végétation va noyer l’allée dans la verdure qu’est un jardin. On veillera cependant d’éviter d’assortir des espèces très différentes, car l’uniformité de la végétation contribue à donner une plus grande sensation d’espace. Il est indispensable de désherber soigneusement le dallage avant la plantation et jusqu’au développement des plantes choisies. Celles-ci étoufferont par la suite ces mauvaises herbes en se développant.

Les plantes naines.

Ne nombreuses plantes naines peuvent enjoliver les dallages mais toutes ne peuvent vivre sur le pourtour d’un dallage. L’exposition le long des allées est importante, en plein soleil, elles doivent supporter la sécheresse et un sol souvent pauvre et caillouteux, à la mi-ombre, la terre est souvent plus riche et fraîche, mais seules quelques plantes acceptent de fleurir dans ces conditions.

Les plantes hautes sont à exclure, elles vont gêner la marche, et elles ne supportent pas le piétinement. Avant d’installer les plantes, humidifiez leurs mottes en les trempant dans une bassine d’eau, entre les joints des dalles ouvrez des petits trous et mettez les sujets en place et rebouchez, tassez avec la main et arrosez. Les plantes naines s’étendront rapidement évitant ainsi le développement des mauvaises herbes.

Voici une sélection de ces plantes naines dont la hauteur est comprise entre 1 à 15 cm. Classées en fonction de l’exposition :

Au soleil :

L’attenaire dioique ou pied de chat, au feuillage gris, semi persistant, forme une touffe tapissant, qui fleurit au printemps ; elle s’étend grâce à des stolons jusqu'à 50 cm de largeur. Les fleurs roses sont regroupées à l’extrémité des tiges.

La drave de Sibérie au feuillage formant de belles touffes tâpissantes desquelles se détachent des fleurs jaunes en avril ou en mai. Tolère un sol calcaire et peut être associé à de petits bulbes. .

La scabieuse ptérocéphale, au feuillage persistant vert gris et aux rameaux rougeâtres partant de grandes fleurs rose pâle de juin à août a une fructification décorative. A réserver aux terres calcaires.

Le serpolet, au feuillage vert persistant, s’étale jusqu’à 50 cm et se parant de nombreuses fleurs rose pourpres à la belle saison, de juin à septembre. Les tiges rampantes s’enracinent au contact du sol. La variété Albus a des fleurs blanches.

A l’ombre ou mi ombre :

La linaire cymbalaire ou ruine de Rome, au port étalé, a des fleurs bleues lilas à gorge claire de mai à septembre. C’est une des rares fleurs colorées qui accepte la mi-ombre et qui s’épanouit longuement. La plante résistant à la sécheresse et au froid.

L’orpin âcre, ou poivre de muraille, se développe tel un tapis de couleur vert clair parsemé de fleurs en étoiles jaunes en juin et juillet. Ce recouvrement résiste bien à la sécheresse.

Lors des choix, qui est même important, on prend en compte l’exposition et la taille des plantes ainsi que de la couleur du feuillage et des fleurs.

PLANTER UN PÊCHER

D’où vient le pêcher ?

Originaire d’Asie septentrionale où on le trouve à l’état sauvage, le pêcher ne vient pas toujours bien dans nos régions. Alexandre le Grand l’aurait introduit en Europe, les premiers colons l’emportèrent en Amérique, dont on connaît maintenant l’énorme production actuelle.

Bien souvent on entend les doléances de jardiniers amateurs de pêches qui se plaignent de ne pas avoir de bonnes récoltes ou des fruits véreux sur le pêcher.

Quelle qu’en soit l’espèce (pêche, nectarine ou brugnon), l’arbuste à une aversion du calcaire et l’arbre doit être planté dans un sol neutre ou légèrement acide, PH 6,5.

Autre exigence : un sol non lourd et pas gorgé d’eau au printemps.

Si le sol lui est hostile, il faut choisir un porte greffe adapté au calcaire ou qui supporte l’humidité.

Greffé sur un prunier « SAINT JULIEN », le pêcher supportera un sol frais à lourd.

Variétés :

La pêche a la peau duveteuse et un noyau n’adhérant pas à la chair

La nectarine à la peau lisse, le noyau n’adhérant pas à la chair non plus.

Le brugnon a la peau lisse mais avec un noyau adhérant à la chair.

Quoi qu’il en soit, une exposition plein sud ou sud –ouest fera mûrir les fruits. La majorité des pêchers étant auto fertile, il n’y a pas lieu de se préoccuper de la pollinisation. Un seul peut vous procurer des fruits. Les précoces mûrissent dés juin et les derniers fruits se cueilleront fin octobre.

Les fruits sont cueillis à pleine maturité, aux joues pleines de belles couleurs, délicatement, quand ils se détachent tous seuls.

Les brugnons et les nectarines peuvent être cueillis avant la maturité. Ils se conservent mieux que les pêches et se gardent au frais pendant une dizaine de jours.

Plantation

On plante le pêcher de novembre à février et il fleurira de mars à avril selon sa plantation, la récolte s’effectuera de juin à octobre, suivant l’espèce plantée.

Quand à sa plantation proprement dite, il faut compter au moins 5 m en tous sens, que l’arbre soit demi –tige ou haute –tige.

Les pêchers sont des arbres à croissance vigoureuse, ils ont besoin d’une fumure importante. Après la plantation, 4 à 5 pelletées de compost par arbre seront mélangées à la couche superficielle du sol en janvier. A défaut de compost, utilisez un engrais spécial fruitier à raison de 20 gr au m².

Si l’arbre pousse sur l’herbe, faites des trous de 40 cm de profondeur à l’aplomb de la couronne avec une barre cylindrique tous les 40 cm et versez y du compost ou de l’engrais. En plein été, ne négligez pas les arrosages alors que les fruits grossissent. En période de sécheresse prévoyez trois bons arrosages par arbre tous les dix jours.

Pêcher palissé.

La forme de palmette en éventail est facile à établir, et à réussir dans nos régions, exposé au sud bien entendu. Achetez en pépinière un scion d’un an, pas encore formé et envisagez de le planter le long d’un mur exposé plein sud, mais avant sa plantation, fixez dans le sol le long du mur de solides piquets sur lesquels vous tendrez quatre fils de fer galvanisé espacés de 50 cm depuis le sol.

Après plantation du scion, coupez –le à 50 cm au niveau du sol au niveau se 2 yeux dirigés latéralement. En été, il se formera deux pousses latérales, les futures charpentières, qui seront fixées aux fils, toutes les autres pousses sont éliminées.

Pendant l’hiver qui suit, recoupez ces deux charpentières palissées sur 50 cm. En été sélectionnez et palissez deux sous –mères sur le dessus de la charpentière et une au –dessous, tout en palissant les prolongements des charpentières.

Retaillez les sous –mères à 50 cm le troisième hiver et commencez alors la taille de fructification en raccourcissant à 2 yeux les autres pousses latérales. En été, on recommence la sélection de deux ou trois sous –mères par branche tout comme la deuxième année.

Votre palmette est en place, palissez au fur et à mesure sur les fils, et bientôt vous aurez des fruits, il faudra prévoir le raccourcissement des rameaux latéraux et la taille d’été.

Les ennemis

Les premiers ennemis sont les pucerons. On le constate aux feuilles recroquevillées avec des pucerons à l’intérieur. Utilisez un insecticide à base de rétonone ou de pirimicarbe.

L’oïdium couvre les rameaux, feuillage et fruits d’une poussière blanchâtre. Il importe d’éviter une plantation en situation froide et humide. Traiter au soufre.

La cloque est une maladie cryptogamique très courante chez le pêcher, très reconnaissable également. Les feuilles sont déformées, boursouflées de cloque rouge et les rameaux se dessèchent. Dés la chute des feuilles en automne, traitez la plante à la bouillie bordelaise, 15g / l d’eau, en renouvelant le traitement 15 jours plus tard.

Vers la mi –février, au gonflement des bourgeons, nouveau traitement à la bouillie bordelaise à 15 g / l. et juste avant que les bourgeons ne s’ouvrent, traitez une dernière fois à l’oxychlorure de cuivre à 5 g / l. Il se peut que des symptômes persistent, continuez alors les traitements avec un fongicide.

Un truc qu’un jour un ami me confia : contre la cloque du pêcher, suspendez un filet à citron rempli de coquilles d’œufs dans l’arbre, remplacez le de temps à temps par des fraîches.

La tordeuse orientale est un papillon de petite taille qui hiberne à l’état de larve, les adultes apparaissent au printemps et cette première génération dépose ses œufs sur les jeunes bourgeons ; de petites larves roses creusent une galerie descendante et se nourrissent des tissus tendres des bourgeons. En été, l’extrémité des pousses se dessèche et une mince galerie est visible dans le rameau. A l’automne, les pêches tardives sont parasitées par une larve blanche à tête brune.

Si les dégâts sur les rameaux sont généralement sans conséquence, il faut cependant détruire les fruits tombés, parasités, en automne.

Pour lutter contre ces parasites, il faut cueillir les boutons dés qu’ils commencent à s’amollir et les brûler.

Conseils.

Sous nos latitudes, il faut acheter chez un pépiniériste un sujet greffé :

Pour une taille faible, sur prunier Saint-Julien, pou sols limoneux, même humides ; craint la sécheresse et à production précoce. Attention aux gelées printanières tardives.

Pour une taille moyenne, greffé sur un pêcher franc, pour sol profond bien drainé, mise à fruit assez tardif.

Pour une taille forte, sur prunier BROMPTON, en sols limoneux.

Et procéder à sa plantation à la fin novembre.

On peut également semer des noyaux venant de pêches que l’on apprécie. Mais on connaît par les caractères de l’arbre. Il faut semer plusieurs noyaux pour espérer avoir la même qualité, la reproduction n’étant pas à l’identique. On mettra en réserve dans du sable légèrement humide et planter début mars.

Il y a intérêt à planter des formes de pêchers à développement moyen ou faible, pour se simplifier la cueillette. Les pêchers sont généralement des arbres fruitiers peu encombrants.

 

La préparation d’une culture de chicon (B) ; ou witloof (NL) ;

Endives de Bruxelles (F).

Vous qui avez pris l’habitude de semer de la chicorée Witloof ; ou son synonyme endives selon la latitude où l’on habite, vous savez qu’après quatre à cinq mois de culture, les premières racines peuvent être arrachées pour la production de chicons.

En semant après le 25 mai, on peut débuter l’arrachage, selon la précocité de la variété ; par temps sec, puis plus tard, hors des gelées. Les fortes chaleurs de juin / juillet peuvent parfois influencer le rendement et la fermeté du chicon.

L’arrachage se fait à l’aide d’une fourche à bêcher, pour ne pas endommager les racines. Par temps sec et sans gel, on étend les chicorées sur le sol pour qu’elles sèchent et arrêtent leur végétation. C’est le moment propice pour opérer un tri et éliminer les chicorées trop petites ou des racines en mauvais état et ne garder que les racines saines et bien droites.

Un bon diamètre dans la partie supérieure, au collet de la racine sera de 3 à 5 cm, éliminer les trop fourchues, ou les retailler, si c’est possible.

Après la fenaison des feuilles, à l’abri s’il faut, habiller (préparer), les racines à l’aide d’un couteau bien affûté. Le feuillage est tranché à 3 cm au –dessus du collet, cette partie située entre la racine et est réduite à une longueur régulière de +/- 20 cm.

La couper à 3 cm au –dessus du collet est très importante pour la formation ultérieure du chicon.

Comment savoir si la racine est mûre à forcer ? Un truc : on prend une racine et on la fend en 2 dans le sens de la longueur, si elle est bonne, on remarque déjà l’ébauche d’un petit chicon en haut de la racine, légèrement jaunâtre.

 

Si les racines ne doivent pas être forcées immédiatement, on les stocke debout les unes contre les autres en jauge dans un endroit au frais du jardin, en recouvrant les collets de feuilles ou de paille en cas de risque de gelée. Ou les stocker dans un ancien frigo à 0 où 1° C. Ainsi stockées, elles résistent bien au froid, pour autant qu’on ne les touche pas quand elles sont gelées.

Pour la consommation personnelle, le forçage se fait par petites quantités, d’octobre à décembre. On peut le faire dans un coin du jardin s’il ne gèle pas, à même le sol dans des caisses.

Dans le premier cas, il y a lieu de creuser une tranchée de 30 cm de profondeur et y installer les racines verticalement les unes contre les autres. Dans les interstices, un mélange de terre et de tourbe, à arroser pour le faire pénétrer entre les racines. On recouvre ensuite le tout avec le même mélange sur une épaisseur de 20 cm. Il y aura émission de chicons qui blanchissent car prives de lumière.

Dans l’autre cas, on place les chicons de la même façon dans une caisse remplie de tourbe et couverte d’une voile de forçage en plaçant le tout dans un local à l’abri de la lumière et hors gel. Le voile sera soulevé par les chicons au fur et à mesure de leur croissance.

Il y à aussi un autre astuce pour réaliser le forçage. Les grands pots à fleurs en terre cuite, dont on obture le trou de drainage par un tesson, font bien l’affaire. Je verse 8 cm de terre du jardin sur laquelle on aligne côté à côté une série de racines, une quinzaine, et dans les interstices on infiltre de la même terre que l’on arrose afin de la faire pénétrer. Tout cela est laissé quelques jours dehors pour laisser descendre la terre, puis on les rentre dans une pièce tempérée. Dans la soucoupe on y verse de l’eau et on le recouvre d’un tissu noir. Retourner régulièrement pour assécher la condensation. Veiller à ce qu’il y ait toujours un peu d’eau dans la soucoupe et la réussite est de vôtre coté

 

CONSOUDE

(Symphytum officinalis,Comfrey)

Attention toxique pour le foie en cas de surdosage. Plante vivace des lieux humides et ombragés de 0,30 à 0,80 m dont on utilise les racines et les feuilles.

La consoude est vulnéraire, on l'utilise sur les abcès, l’ulcération de la peau, les suppurations chroniques, les coupures, les saignements internes (ulcères de l'estomac), les affections gingivales. Elle est aussi utilisée en compresses sur les entorses, les contusions et accélère la consolidation des fractures.

Egalement : Bronchite, angine, diarrhée.

Et en usage externe : Brulure, dermatose, gerçures, psoriasis, ulcères.

En infusion une cuillère à soupe pour un bol d'eau, deux tasses par jour.

Décoction de 100g pour un litre d'eau en lotion et compresses pour laver les plaies.

Cataplasme de 50g de racine, réduite en poudre, avec un peu d'eau et quelques gouttes d'huile, étaler sur la partie a traiter, fixer avec un bandage.

 

La sauge

Implanter de la sauge au jardin

Elle est essentielle dans tout jardin d'herbes aromatiques digne de ce nom. Elle a non seulement du goût et de l'arôme en cuisine, mais est aussi décorative au jardin par ses feuilles et ses fleurs attractives qui varient du bleu intense au rose magenta ou crème pâle.

Il y a environ 800 espèces de la Salvia variant de formes, dimensions et niveaux de rusticité, Il n'est donc pas difficile pour l'amateur de choisir la sauge qui conviendra le mieux à son jardin.

En lisant les étiquettes chez le pépiniériste, sachez que les mots officinalis ou lavandulifolia dans leurs noms indiquent respectivement la qualité médicinale et culinaire de la plante. Par exemple: Salvia officinalis «Purpurascens» (sauge pourpre) possède des feuilles d'un goût chaud, épicé et légèrement acidulé lorsqu'elles sont utilisées fraîches, Elle se marie bien avec les tomates, le porc ou les pignons de pins. D'autre part, le thé réalisé à partir de ses feuilles constitue un bon gargarisme pour les gorges douloureuses, un bon stimulant pour les cellules nerveuses, d'où d'ailleurs son nom "salvia" qui veut dire sauver.

Quant aux fleurs de salvia, elles contiennent beaucoup de nectar et attirent infailliblement les abeilles et papillons en grand nombre au jardin. Il est d'ailleurs bon de se souvenir que les sauges à fleurs bleues attirent plus aisément les insectes pollinisateurs que celles aux fleurs blanches ou rouges. La présence de sauge près des haricots favorisera une meilleure récolte.

La plantation

La sauge à usage culinaire se plante dans un sol bien drainé, en plein soleil, ce qui amènera les huiles à la surface des feuilles, augmentant ainsi le goût. L’ensoleillement est important si vous avez un sol humide et froid l'hiver, car l'humidité fera dépérir la plante plus sûrement que le froid. Si durant la plus grande partie de l'hiver, la température descend sous 0°C, il convient de protéger la plante.

Pour semer votre sauge, choisissez le printemps pour les espèces annuelles ou bisannuelles sous protection. Toujours au printemps, prenez des boutures de la nouvelle croissance des sauges rustiques, donnez par la taille une forme à vos sauges vivaces, produisez ainsi de nouvelles sauges par marcottage.

En été, prenez toujours des boutures; en automne, coupez les tiges des vivaces qui ont fleuri.

Si vous avez l'intention de planter une seule sauge, je vous conseillerais la Salvia lavandulifolia qui atteindra 45 cm de haut avec des feuilles ovales étroites gris-vert d'une excellente qualité gustative, et des fleurs mauves très décoratives en été.

Aromatique et médicinale

Oui, la sauge est très décorative et on oublierait volontiers ses qualités aromatiques, ce qui serait dommage car un rôti de porc lardé de feuilles de sauge est digne d'une cuisine de chef. Elle a d'autre part une qualité non négligeable, celle de faciliter la digestion des plats qu'on dit riches.

Que dire de ses vertus médicinales si ce n'est qu'elles sont innombrables. Que ce soit par voie interne ou externe, seule ou associée à d'autres plantes pour un effet renforcé, la sauge est prescrite pour de nombreuses pathologies. Bien que cela ne se remarque pas, elle est irremplaçable dans la pharmacie familiale pour soigner nos maux quotidiens.

Cependant, n'oublions pas pour autant ses qualités gustatives en cuisine. Il est remarquable qu'à travers ses différentes variétés botaniques elle honore indifféremment de sa présence le jardin d'agrément et le jardin aromatique. Si en Egypte au temps des pharaons, en Grèce, dans Rome ou en Orient, on l'appelait «herbe sacrée», elle mérite encore de nos jours cette appellation.

Quelques variétés

Parmi les nombreuses variétés commercialisées, on peut en citer quelques-unes qui se distinguent particulièrement:

– S. «Tangerine»: atteint 90 cm avec un encombrement de 60 cm;

– S. officinalis «Greek»: produit des fleurs bleu mauve en été;

– S. mycrophilla var mycrophilla: atteint 1,2 m, avec un encombrement de 60 cm, et produit des fleurs cerise en été;

– S. vividis var. comata: une annuelle qui produit des bractées rouge, bleu et rose très décoratives dans les salades. Elle atteint 45cm de haut et 30cm d'encombrement.

R B-D

 

Produire son Ail

Nombreuses vertus de l’ail.

L’ail a toujours été cultivé pour ses nombreuses vertus. Des vertus culinaires et médicinales.

Les ails (aulx) sont présents dans la plupart des potagers familiaux mais les cultures à grande échelle sont elles aussi très courantes. Faisant partie de la grande famille des Liliacées, Alium sativum nous vient des contées lointaines ; les Steppes d’Asie centrale.

L’ail est certainement une des plus anciennes plantes médicinales.

Au niveau de la culture, l’ail apprécie un sol léger, profond et bien riche en humus. On évitera de le planter dans les zones ombragées du potager car c’est un véritable amoureux du soleil.

Comme chacun sait les têtes d’ail se composent de plusieurs parties dénommées gousses. C’est par ces gousses que l’on multiplie l’ail et non pas par ses graines.

Dans nos régions la période idéale pour planter les gousses au jardin est Avril. La distance entre chaque gousse sera 15 cm dans la ligne et respectera 20 cm entre les lignes.

De nombreux jardiniers se posent la question de savoir à quelle profondeur il faut placer les gousses. La réponse est simple : 4 cm.

L’entretien d’une plantation d’ails est peu compliqué puisqu’il suffira de désherber régulièrement la parcelle et profiter de ce travail pour ameublir quelque peu le sol. En période sèche un bon arrosage en fin de journée ne pourra que faire du bien à ces petits trésors de la nature. Les hampes florales doivent être brisées avant que les bourgeons n’éclosent. Cette manière de procéder évite un affaiblissement progressif des plantes.

En juillet –août, le feuillage jaunit puis se dessèche. Il est alors temps de sortir les têtes et de les laisser sur place pendant deux jours.

Les ails prennent ensuite la direction d’une remise ou d’une cave sèche où ils seront, selon la bonne vieille méthode, tressés et mis à sécher.

Avant de planter des vertus médicinales de l’ail, il est aussi important de signaler aux amateurs de la culture biologique que l’ail (comestible ou décoratif) planté au milieu des fraisiers ou au pied des roses protège la santé de ces plantes.

L’ail est aussi réputé accentuer la fragrance de roses.

Bon pour les plantes, l’ail est également excellent pour notre santé. Les principaux constituants de l’ail sont une huile essentielle contenant du souffre avec de l’allicine (importante action antibiotique), des vitamines A ; B2 et C ; des nicotinamides ; des hormones ; des ferments ; des sels minéraux et de l’iode.

L’ail est conseillé pour nous aider en cas de flatulences avec fermentation ; de tension artérielle trop élevée ; des troubles biliaires ; de mauvaise circulation du sang et de différents problèmes cutanés comme l’eczéma.

L’ail peut être consommé cru mais l’odeur forte de l’ail et de l’haleine après sa consommation, rebute pas mal de personnes. Que cela ne tienne, il existe sur le marché de l’ail en gélules. Son efficacité a ^été scientifiquement prouvée et il ne présente bien sûr pas l’inconvénient de l’odeur.

 

 

Le hérisson

Il a fallu attendre les années trente pour que l'on commence vraiment à s'intéresser au hérisson de manière scientifique. Les spécialistes ont alors découvert que l'originalité de l'animal en question ne résidait pas seulement dans son apparence mais également dans le fait qu'il faisait partie de la très ancienne famille des insectivores, famille apparue bien avant l'ère tertiaire.

Si la majorité des gens se représentent les hérissons couverts de piquants, il ne faut quand même pas perdre de vue qu'ils naissent dépourvus de ces éléments : à la naissance les petits ont la peau ridée et rose. Après 24 heures, les piquants commencent à poindre et dès la sixième semaine le "manteau d'épines'' est déjà complet. Le terme "manteau" est certainement le plus approprié puisque seule la face supérieure du corps est couverte de piquants. Ce manteau de protection ne serait pas véritablement efficace s'il n'était en liaison avec un muscle particulier qui permet à notre animal de se mettre en boule. Lorsqu'il se contracte, ce muscle extraordinaire rapproche les parties antérieure et postérieure du corps tandis que la peau du dos est tirée au-dessus de la tête, sur les membres antérieurs et sur les côtés. En fait ce muscle permet au hérisson de protéger sa zone vulnérable : le ventre.

Un manteau qui n'a pas que des avantages

Les épines du hérisson sont en fait des poils transformés. Longues d'environ 3 centimètres, elles sont au nombre de 5000 à 7000 pour un animal adulte. Ces piquants constituent une protection efficace face à certains ennemis : un renard garde souvent de cuisantes blessures lorsqu'il a voulu s'attaquer à un hérisson ! Malheureusement ce manteau protecteur n'a pas que des avantages car il sert aussi d'abri pour une foule de parasites comme les puces, les tiques et divers acariens. Les puces du hérisson sont bien spécifiques à l'animal et se nomment scientifiquement Archaeopsylla erinacei. Ce sont des insectes qui ne dépassent guère 3 mm de longueur Ils ne semblent pas gêner outre mesure l'animal sauf en cas de forte invasion. Que les propriétaires de chiens et de chats ne se tracassent pas car ces puces ne vivent que sur le hérisson et ne pénètrent pas dans les habitations. Si vous rencontrez un hérisson sur lequel pullulent les puces, vous pouvez le pulvériser avec un produit bien spécifique. A base de Fipronil, il est très efficace pour éliminer puces et tiques mais vous ne pourrez vous le procurer que muni d'une ordonnance de votre vétérinaire. Parmi les acariens qui s'attaquent au hérisson, il en est un qui est très redoutable puisqu'il creuse la peau de l'animal et y provoque des abcès pouvant entraîner la mort. Seules des personnes qualifiées peuvent dans ce cas soigner l'animal et le sauver si les dommages ne sont pas trop importants.

Un animal très résistant

Le hérisson est un petit mammifère présentant une résistance extraordinaire. Ainsi il adore croquer certains coléoptères nauséabonds qui produisent un poison violent appelé cantharidine. Pour tuer un hérisson il faut un dixième de gramme de cette substance alors que la même quantité suffirait pour anéantir 25 êtres humains ! Les pic-leu-es de guêpes ne lui font pas peur non plus car il est, selon certaines études scientifiques, 7000 fois plus résistant que l'homme à la toxine tétanique.

Par contre le hérisson est extrêmement sensible à la morphine et la strychnine. Les œufs empoisonnés placés dans la nature par des inconscients (pour ne pas dire des criminels) peuvent être la cause de véritables hécatombes parmi les hérissons. Nombre de jardiniers épandent des granulés anti limaces au jardin sans penser aux conséquences désastreuses de leur geste sur les autres membres de la faune. Les hérissons qui ingèrent des limaces empoisonnées risquent de graves problèmes de santé. D'après le Dr Annie Delaunois du Service de Pharmacologie-Toxicologie des Facultés de Médecine Vétérinaire de l'Université de Liège, les granulés à base de métaldéhyde, malgré leur réputation de faible toxicité, peuvent donner lieu à des intoxications sévères chez les chiens et les chats de même que chez les animaux sauvages. A l'heure actuelle certaines préparations contiennent en plus du métaldéhyde un répulsif pour dissuader chiens et chats de consommer les grains empoisonnés. Malheureusement l'efficacité de ce répulsif reste très limitée. A titre d’information, le métaldéhyde, après ingestion orale est très vite absorbé par le système digestif et passe alors dans le sang à partir duquel il va exercer ses effets toxiques notamment au niveau du cerveau. Il n'existe pas d'antidote contre le métaldéhyde. Les granulés anti-limaces à base de carbamates sont eux aussi nocifs pour divers animaux et provoquent des vomissements, de la diarrhée, des tremblements musculaires et parfois la mort par asphyxie après seulement quelques heures. Une étude récente a estimé que les intoxications chi-iniques sont la cause majeure de la mort des hérissons et ce à raison de 26 !

Une nourriture diversifiée

Avant un grand appétit, quasiment tout convient au hérisson mais il marque quand même une préférence à la nourriture animale. Il s'attaque aux insectes (les coléoptères constituent 21"(, de sa nourriture), escargots, limaces et est de ce fait un précieux allié du jardinier à qui il rend de grands services. Le hérisson n'hésite pas à capturer au nid des jeunes mulots, souris ou campagnols. En cas de forte disette, il peut se rabattre sur des baies, des glands et même des champignons. Contrairement à une croyance profondément ancrée chez nous, le hérisson ne mange pas les œufs des poules car il est incapable d'en casser la coquille. Par contre il apprécie beaucoup la nourriture pour...chats. Attention cependant si vous laissez un bol de lait pour vos félins : le hérisson adore ce breuvage mais le lait de vache est toxique pour lui et provoque des troubles intestinaux graves. Il n'est pas rare de rencontrer un hérisson incapable de se mouvoir tant il est "gonflé" suite à une ingestion de lait. Il peut même en mourir s'il n'est pas soigné à tant dans un centre spécialisé.

L'hibernation

Comme tous les autres anirnaux, le hérisson a besoin d'énergie pour grandir, se déplacer, maintenir ses activités au maximum. Cette énergie provient bien évidemment de sa nourriture. Quand la météo devient mauvaise, froide et donc ses sources de nourritures de plus en plus rares, le hérisson décide de diminuer ses dépenses énergétiques et entre en hibernation. Dans nos régions, le début de ce phénomène se situe en général vers la fin du mois d'octobre. L'animal va alors se réfugier dans un nid douillet aménagé auparavant (le hérisson est un animal prévoyant !) entre les racines d'un arbre ou, mieux encore, sous une haie bien touffue.11 restera immobile dans cet abri, la température de son corps va chuter de 35°C à 6°C et ses battements cardiaques vont passer de 190 à 20 pulsations par minute. La respiration est ralentie. Des observateurs ont remarqué que cette hibernation persiste jusqu'en mars-avril avec tout de même quelques réveils si le temps est clément et que les températures montent anormalement. Si vous trouvez un hérisson endormi dans votre jardin, ne le réveillez surtout pas car vous perturberiez son cycle normal ce qui pourrait causer sa mort. En effet chaque réveil, chaque réactivation du métabolisme de l'animal nécessite une grande quantité (l'énergie et ce au détriment des réserves de graisse.11 est important de savoir qu'un hérisson pesant moins de 500-600 grammes avant l'hiver a peu de chances de profiter du printemps suivant. Si vous trouvez dans votre jardin ou au cours d'une promenade automnale un hérisson de petite taille ou d'apparence très maigre, un animal blessé ou malade, recueillez-le et apportez-le dans un Centre de Revalidation pour Animaux Sauvages.

Vagabond, bruyant et par moment solitaire

Le hérisson a un caractère très vagabond mais il est malgré tout bien organisé. Animal principalement crépusculaire et nocturne, il a selon les scientifiques, trois périodes principales d'activités : 18h-20h, 0h30-2h et 4h-5h30. Entre ces périodes, il regagne son abri. Durant ses pérégrinations nocturnes, le hérisson a l'habitude d'emprunter les mêmes chemins. Chaque individu possède une aire de chasse qui s'étend sur 200 ou 300 mètres autour de sa cachette mais il est capable de parcourir des distances considérables en peu de temps (entre 2 et 5 kilomètres par nuit).Le hérisson déteste se sentir prisonnier et il est parfaitement inutile de vouloir à tout prix le garder à demeure dans son jardin. Un petit mur ou une clôture ne vont pas l'arrêter dans ses voyages : le hérisson grimpe aisément et dès qu'il est au-dessus de l'obstacle il vase laisser tomber de l'autre côté après s'être mis en boule ce qui aura pour effet d'amortir sa chute (le coussin de piquants jouera ici un rôle de "matelas").

Le hérisson est un animal qui se fait entendre : il grogne, souffle et renifle avec une discrétion toute relative. Dans les pays anglo-saxons, il est communément dénommé hedgehog ce qui signifie cochon de haie ! Pourquoi tant de bruit ? Pour impressionner un ennemi, pour avertir un congénère qu'il se trouve dans son domaine. En dehors de la période de reproduction, le hérisson est un animal solitaire qui évite les autres individus de son espèce. Par contre, au moment de la période de reproduction, il n'est pas rare d'assister à la guerre que se livrent plusieurs mâles pour conquérir une femelle. La période (l'accouplement se situe entre la fin mars et août. La parade nuptiale dure plusieurs heures il tourne d'abord autour de la femelle en s'efforçant de s'en approcher tandis qu’ 'elle lui répond de manière assez vive par des coups de pattes et de petites morsures. L'accouplement a finalement lieu. La gestation dure entre 30 et 40 jours. Une portée peut compter de 3 à 7 petits. Lors de chaque naissance, la maman hérisson dévore le placenta, sèche le nouveau-né et le place sur son ventre pour qu'il tète. A la naissance, le bébé hérisson pèse entre 8 et 25 grammes et mesure de 6 à 9 centimètres. Il est aveugle, sourd mais son odorat est relativement développé et il est capable de marcher. Le premier jour, la mère reste au nid pour allaiter les petits mais par la suite elle s'absente régulièrement pour se nourrir. Bonne mère, elle recouvre ses petits avec de la litière avant de quitter le nid et ce afin de les garder bien au chaud.

Le hérisson est un animal très utile et à protéger. Dans un jardin, il dévorera avec rage vos limaces et larves nuisibles. Prévoyez donc des tas de branches, de bûches ou placer un abri à hérisson pour qu'il puisse trouver refuge et même nidifier. Si en dernier recours vous faites appel aux granulés anti-limaces, ne les répandez pas à la volée mais placez-les plutôt dans une bouteille posée sur le sol de manière à ce que la base du goulot soit au niveau de la terre. Les limaces pénétreront dans la bouteille mais n'en sortiront pas. Pas de danger ici pour les hérissons, musaraignes et oiseaux.

Sur la route, soyez vigilant car le hérisson est une des principales victimes du trafic routier. Si vous possédez une pièce d'eau, n'omettez pas d'y installer une rampe (planche munie de petits échelons) pour que le hérisson qui tomberait dans la mare puisse en sortir facilement. Le hérisson est un bon nageur mais dans 80% des cas, il meurt d'épuisement en essayant de sortir vainement de l'eau.

Marc Knaepen