Cercle horticole

Mise à jour : 08/02/2009 12:38:52

 

Table des matières     Info

 

 

 A propos d’anciennes variétés de poires et de pommes

Le poinsettia    Le poireau, un légume intéressant

Le bouturage des rosiers

 

A propos d’anciennes variétés de poires et de pommes

Quand on parle d’anciennes variétés de pommes et de poires, cela évoque ordinairement l’image du choix de fruits qui étaient offert sur nos marchés entre deux guerres ou juste après la dernière guerre.

On pense ainsi en pommes :

A la Transparente Blanche, à la Reinette étoilée, à la Reinette de France, au Court-Pendu rouge, à la Jacques Lebel (pour compote), à la Keuleman, à la Petite Belle-Fleur, et la Belle-Fleur Double

On pense ainsi en poires :

A la Legipont, à la Jefke, à la Calebasse, à la Reine ou Wuinpeer, à la Double Philippe et la poire à cuire Saint-Remy.

Lieux d’origine et années :

En pommes:

La golden Delicious : USA ; 1890

La belle de Boskoop : Pays Bas en 1856

La Cox’s Orange Pippin : Royaume Unis en 1825.

La James Grieve : Ecosse vers1890.

La Jonathan : USA en 1826.

La Grany Smith : spontané au CAP 1868.

En poires :

La Conférence : au Royaume Unis vers 1885.

La Durondeau : par un brasseur de Tongre-Notre-Dame dans le Hainaut en 1811.

La Doyenne du Comice : par le Comice horticole de Maine-et-Loire en 1849.

La Bon-Chrétien Williams : par hassard dans le jardin d’un instituteur Anglais < 1770.

La Tydeman’s Early Worcester : au East Malling en Engletere .

La Idared; la Jonadel, la Melrose: au USA. En 1929

La spartan : Canadienne.

La Mutsu : Japonaise.

La poire du curé ; utilisée couramment comme contre greffe.

Les pionniers fruitiers :

L’abbé de Mons nommé Nicolas Hardenpont ; 1758 ; particularité des poires fondantes. Par fécodation atrifiecielle.

Les obtenteurs belges par semis :

146 dans la province du Hainaut en 1874. ; 69 Hennuyers et Tournaisis. Le berceau de la pomologie belge.

Jean-Baptiste VAN MONS  (+)1842 ; 500 nouvelles variétés de poires.

Alexandre BIVORT, obtient par semis 60 variétés de poires et créa la prune Belle de Louvain.

Major ESPEREN de Malines ; 40 variétés de poires et de prunes et la cerise BIgareau.

Xavier GREGOIRE-NELIS (+)1887 de Jodoigne : 100 variétés de poires.

Patrimoine menacé ?

Dans les vieux vergers de hautes tiges on trouve encore dans nos campagnes des variétés commerciales dans les catalogues de nos pépiniéristes :

Des pommes telle que :

Belle Fleur de France, Belle Fleur Large Mouche, Court Pendu rouge, Jacques Lebel, Reine des reinettes, Reine de Chênée, Reinette de France, Reinette Descardre, Reinette Etoilée et transparente blanche.

Des poires telle que :

Double Philippe, Légipont, et Saint Remy.

D’autres variétés sont devenues relativement difficiles à trouver :

Pommes :

Belle fleur de Brabant. ; Petite Belle Fleur ; Berglander ; Gris Braibant ; Rambour d’Hiver.

En péril de disparition :

Poire : poire de Thisnes ; Josephine de Malines

Pomme : La Spéche (Walhain)

 

TABLEAU ANALYTIQUE DES MEILLEURES VARIETES DE POMMES

TABLEAU ANALYTIQUE DES MEILLEURES VARIETES DE POIRES

 

 

Le poinsettia

Petit truc pour : Soigner son ETOILE DE NOEL.

 

Généralement rouge et vert, aux couleurs de Noël, "le poinsettia", botaniquement dénommée euphorbia pulcherrima, et plus connu sous le nom d'Etoile de Noël, a déferlé chez les fleuristes. Si les variétés d'un rouge flamboyant restent les plus répandus, on trouve de bien charmantes potées à fleurs roses, ivoire, ou saumon.

A l'achat préférez des plantes trapues et bien colorées, avec un feuillage dense.

Cette espèce déteste les pièces enfumées (elle est allergique au tabac), les courants d'air, les excès d'eau, comme les coups de soif....

Pour la conserver en parfaite santé, pratiquez des arrosages réguliers, sinon elle perdra toutes ses feuilles. Cette plante demande également d'être exposée en direction de la lumière et une température ambiante de 15° à 18°.

Après la floraison, tout dépend de votre poinsetta. Essayez de le récupérer en le taillant de moitié s'il n'est pas trop défeuillé. Arrosez-le très régulièrement et rempotez-le à l'automne, pour le voir se recolorer à Noël prochain.

A savoir: quand l'atmosphère de votre appartement est trop sèche et que les feuilles de votre poinsetta jaunissent, bassinez-le chaque jour (bassiner = pulvériser de l'eau sur le feuillage des plantes).

Cette action est bénéfique à plus d'un titre;

1- Pour combattre la sécheresse de l'air pour les espèces vivant en appartement, originaires des régions tropicales, aimant autant l'humidité que la chaleur.

2- Pour débarrasser les feuilles de la poussière lorsqu'il ne s'agit pas de végétaux à feuillage grand et épais.

3- Pour occire les mouches blanches, ces petites aleurodes, qui piquent le feuillage.

Pour bien bassiner, le mieux est de les doucher à l'eau tiède dans la baignoire avec un jet d'eau fin.

Pour les plus grandes plantes, utilisez un pulvérisateur.

 

Le poireau, un légume intéressant

Origine géographique :

Le poireau est originaire d’Asie centrale. Au moyen âge, la plante était très différente de celle que l’on connaît aujourd’hui. Elle ressemblait plutôt à un bulbe d’oignon, de forme plus ou moins ronde. C’est à la suite d’hybridations successives que l’on a pu obtenir le légume actuel présentant un long fût blanc.

Botanique :

Le poireau (Allium ampeloprasum porrum) appartient à la famille des liliacées, au genre Allium comme l’ail (Allium sativum), l’oignon (Allium cepa) et l’échalote (Allium cepa aggregatum).

C’est une plante vivace à tige cylindrique épaisse en partie recouverte de feuilles engrainantes, pliée en deux, d’un vert bleuté.

Culture :

1- Semez les graines sous châssis dès la fin de l’hiver pour repiquer en mai et récolter d’août en novembre.

2- On peut aussi semer en pépinière en mai les variétés résistantes au froid, repiquer en août et récolter de l’hiver, au printemps de l’année suivante.

3- Semés en place vers la mi-août, les poireaux pourront être récoltés à la fin du printemps de l’année suivante.

4- Pour réaliser la soudure entre avril et juin, les poireaux hâtifs seront semés en janvier à l’intérieur et repiqués en place mars – avril.

Il est donc possible en mettant en œuvre toutes ces techniques de récolter et de consommer des poireaux toute l’année.

Le poireau demande, pour un développement harmonieux, des sols bien aérés, humifères et frais. Le poireau n’apprécie pas les sols calcaires et ceux qui présentent un taux d’acidité (PH) trop bas. Par ailleurs, il redoute le fumier frais. Il sera toujours installé en plein soleil.

Afin d’obtenir des poireaux bien développés, le repiquage est une opération essentielle. Les jeunes plants issus des semis seront prélevés lorsqu’ils ont la grosseur d’un crayon. On réduira la dimension des racines et le sommet des feuilles.

On réalisera des sillons profonds de 10 cm et, à l’aide d’un plantoir, on creuse des trous de 10 cm de profondeur pour y déposer les plants, au préalable trempée dans une légère solution d’eau plus d’eau de javel. Les sillons seront arrosés régulièrement et les plants seront buttés au fur et à mesure de leur croissance.

La récolte se fera lorsque la plante aura atteint une dimension suffisante et bien avant la montaison.

De nombreuses variétés passent l’hiver en pleine terre et la récolte peut donc se faire selon les besoins sauf si le sol est gelé.

Certains installent un paillis léger entre les lignes distantes de 30 cm, afin de réduire les entretiens et permettre des récoltes par temps de gel.

Le poireau est une plante exigeante et épuisante et il ne doit revenir au même emplacement que tous les 4 ans.

En culture associée, le poireau se plaît avec les tomates, les carottes, les choux, les endives et les céleris.

Valeur alimentaire :

Sa valeur énergétique est de 40 Kcal par 100 g. Il est par ailleurs diurétique et ses fibres favorisent le transit intestinal.

Son rôle dans les préparations culinaires est important. Cuit à l’eau ou à la vapeur, il permet de réaliser d’excellents potages, des gratins succulents et des potées avec les pommes de terre.

En vinaigrette, le poireau est un véritable délice. Il tient son nom commun d’un plat traditionnel du Moyen Age, la porée, qui est un mélange épais de divers légumes, dominé par le poireau.

Variétés :

Les recherches ont aussi porté sur des cultivars pouvant être récoltés sur une plus longue période. Nous pouvons citer notamment :

- Monstreux de Carentan = très résistant au froid ; gros fût assez court ; très savoureux.

- Monstreux d’Elbeuf = le plus gros des poireaux.

- Géant d’hiver = très résistant au froid, poursuit sa croissance au printemps.

- Poireau de Liège = récolte printanière.

- Gros long d’été = pour récolte estivale.

- Malabar = variété hâtive à croissance rapide.

- Electre = cultivé en toutes saisons, précoce et productif.

Maladies et ravageurs

La teigne du poireau est causée par un petit papillon (Acrolepia assectella) qui apparaît au mois de mai et pond des œufs au pied des plantes. Les jeunes chenilles s’enfoncent à l’intérieur des feuilles jusqu’au cœur de la plante causant des dégâts considérables.

L’association des poireaux avec les céleris et les carottes perturbe les papillons. Alterner poireaux avec des céleris dans la ligne et une ligne de carottes entre les lignes.

On peut aussi protéger les plants, avant la ponte des papillons, avec un voile, et évier de faire une cage à papillons. Ou un traitement précoce d’insecticide, voir de la cyanamide calcique.

2. La mouche de l’oignon (Phorbia antiqua), pond ses œufs blancs mat au collet des plants et les larves provoquent le jaunissement et le flétrissement des extrémités des feuilles

Un traitement d’insecticide s’impose.

3. Le mildiou (Phytophthora porri), qui peut être évité par des traitements fongicides préventifs (systémiques).

4. L’alternose (Alternaria porri) des feuilles, (tâches blanches en creux colorées de pourpre en leur centre) provoquent leur dessèchement. Le traitement fongicide s’applique fin d’été et début de l’automne.

La mineuse des feuilles du poireau

Napomyza gymnostoma

Ravageur

La mineuse des feuilles du poireau est un insecte de l'ordre des diptères. Cette mouche appelée Napomyza (ou Phytomyza) gymnostoma est un ravageur spécifique des Allium (Poireau, Ciboulette, Oignon, Ail et échalote).

Distribution géographique

Dans nos régions, Napomyza gymnostoma peut être considéré comme un nouveau ravageur. Au cours de ces dernières armées, ce ravageur s'est étendu sur une grande partie de l'Europe. Les premiers dégâts ont été observés en Europe de l'est (Hongrie, Croatie, Serbie Monténégro, Slovénie, Autriche, Allemagne...). Actuellement, on le rencontre également dans le bassin méditerranéen et en Europe Occidentale (Italie, Espagne, France, Royaume-Uni,...).

Symptômes

Les premiers symptômes apparaissent suite aux nombreuses piqûres d'alimentation que les femelles occasionnent au niveau du feuillage. De plus les larves de l'insecte minent les feuilles jusqu'au bulbe des poireaux. Le feuillage devient mou et par conséquent plus sensible aux infections cryptogamiques ou bactériennes. Lors de forte attaque, on observe souvent des déformations des feuilles et des fentes sur les tiges. Les plants sont entièrement détruits au-delà de vingt mineuses par plant.

Cycle de la maladie

Dès le printemps (Mars-Avril), les adultes effectuent les premiers vols et la ponte a lieue le plus souvent à la base des feuilles. Rapidement les larves éclosent et minent les feuilles via leurs galeries. C'est à l'extrémité de leurs galeries que celles-ci vont se nymphoser. De l'œuf à la nymphe, il s'écoule environ 30 à 35 jours. L'insecte passe l'été sous forme de nymphe. En septembre-octobre, une autre génération d'adulte émerge. Aussitôt une deuxième ponte a lieue.

Moyens de lutte

Actuellement, il n'existe aucun moyen de lutte chimique agréé pour lutter contre ce nouveau ravageur en culture de poireau. Les nouvelles plantations doivent être protégées par des voiles de forçage pour empêcher l'accès aux insectes. Avant de replanter, il est fortement conseillé de bien éliminer les débris des cultures précédentes car les nymphes persistent l'hiver sur les déchets.

CENTRE WALLON DE RECHERCHES AGRONOMIQUES
Département Lutte Biologique et Ressources Phytogénétiques
Rue de Liroux, 4 à 5030 GEMBLOUX
Tél.: 081 - 62.03.33 - Fax: 081 - 62.03.49
E-mail:
dptbio@cra.wallonie.be

 

Le bouturage des rosiers

Le bouturage des rosiers est à l’origine de la plantation de rosiers sur leurs racines, non greffés, alors que celles-ci sont très souvent fragiles et inadaptées aux hivers rudes.

En effet on prélève un fragment de plante qui forme à sa base un système radiculaire propre à lui et produit un jeune plant semblable au pied mère dont il est issu.

Cela remplace la tradition qui consiste à greffer les variétés sélectionnées sur les racines étrangères, par exemple celles de l’églantier.

Les porte-greffes étaient choisis en raison de leur grande résistance au froid, d’une plus large exploitation du sol et d’une meilleure adaptation à son acidité.

Le bouturage permet à l’amateur de multiplier à grande échelle et très rapidement une variété de rose.

Si tous les rosiers ne se prêtent pas avec la même facilité au bouturage, les rosiers miniatures assurent un succès surprenant même pour les débutants.

Les rosiers bouturés conviennent très bien à la culture en pot car ils ne possèdent pas le pied encombrant des portes greffes.

On conseille d’effectuer le bouturage dès le mois d’octobre ou en fin d’hiver, à l’aide des déchets de la taille. On choisit les morceaux de tiges de l’année ayant la taille d’un crayon. La bouture longue d’une vingtaine de cm comportant au moins 4 yeux. On taille la tige choisie, vers le bas, 0,5 cm en dessous et en haut, 1 cm au-dessus d’un œil. On casse les épines et on trempe l’extrémité inférieure dans une poudre d’hormone de bouturage et on enterre les deux yeux du bas dans le sol, à l’abri du soleil, des gelées et de la dessiccation. On attend la reprise qui se manifeste par de nouvelles feuilles.

On peut toutefois bouturer pendant la saison de floraison dès que la première fleur du rosier est fanée.

En 4 étapes (à l’étouffée):

1. Couper la fleur fanée et sa tige jusqu’un cm au-dessus de la première feuille complète et coupez la même tige quatre feuilles plus bas et à 0,5 cm au-dessous de l’œil. Enlevez les 2 feuilles de base.

2. La bouture est toilettée. Placez la base de la bouture dans la poudre d’hormone de bouturage pour augmenter les chances de réussite.

3. Remplissez un pot d’un mélange, en parties égales : de sable de rivière et de terreau. Enterrez les boutures (4 à 5) sur 2 nœuds et emballez l’ensemble dans un sac plastique transparent. Placez le tout à l’abri du soleil.

4. Lors de la réussite, de nouvelles feuilles apparaissent. Rempotez chaque bouture dans un pot de 8 cm de diamètre jusqu’à un développement suffisant et avant l’installation en pleine terre.